No One is Innoncent - Frankenstein - chronique
3/4/2018
Trois ans après Propaganda, un disque qui signait le retour au rock vénère que le groupe proposait dans les années 90, No One is Innocent revient avec un nouvel album studio intitulé Frankenstein. S’inscrivant dans la droite ligne de son prédécesseur, le septième effort du groupe francilien est enragé et sans concessions – les machines semblent bel et bien être de l’histoire ancienne pour le groupe, et ce pour notre plus grand bonheur !
DIATRIBE CONTRE L’ORDRE ÉTABLI
Depuis vingt-cinq ans qu’il s’époumone dans le micro de No One is Innocent, Kemar a déjà eu l’occasion de prouver par les mots qu’il avait une dent contre le système. C’est donc sans surprise que l’ordre établi en prend encore pour son grade dans ce nouvel opus. Que ce soit le capitalisme dans À la gloire du marché, la mise à l’écart des plus défavorisés dans Frankenstein, la pression du monde du travail dans Desperado ou encore la politique américaine dans What the fuck (en duo avec Niko Jones, le chanteur de Tagada Jones), les textes sont virulents et tout le monde en prend pour son grade.
Côté musique, le groupe enchaîne les brûlots sans temps morts. Les riffs de guitares de Poppy et Shanka sont tranchants, Gaël martelle le rythme sur ses fûts sans relâche et Bertrand gratifie le tout de lignes de basse au service de la musique du quintet. Et même lorsque le tempo se fait plus lent (Les Revenants, Nous sommes la nuit), les ambiances anxiogènes sont telles qu’il est impossible de reprendre son souffle.
Si ce n’est la très dispensable reprise de Paranoid en fin d’album, le groupe francilien frise le sans-faute et prouve qu’il faut encore compter sur lui pour tenter de faire vaciller l’ordre établi qui cherche à asservir les masses. Révolution !
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