Pauline Delabroy-Allard - Ca raconte Sarah [critique]

Ça raconte Sarah raconte les tourments de la passion amoureuse sans bluette ni suspense. Ça raconte Sarah raconte les tourments de la passion amoureuse sans circonvolutions ni fioritures. Ça raconte Sarah raconte les tourments de la passion amoureuse sans hommes, les tourments de la passion amoureuse entre femmes. Ça raconte Sarah est un livre plaisant qui, s'il n'a pas passé la deuxième liste du Goncourt, a été tout de même récompensé par le prix du roman des étudiants France Culture-Télérama 2018.

Une jeune femme coulant une existence sans histoires entre son boulot, sa fille et son compagnon bulgare fait la connaissance de Sarah chez des amis communs. Alors que Sarah est l'exacte opposé de la narratrice, elle va chambouler la vie de cette dernière et lui faire connaître l'amour saphique ainsi que les tourments inhérents au sentiment amoureux.

TORNADE AMOUREUSE

Chapitre courts (parfois une seule phrase), phrases courtes (parfois un seul mot), absence de dialogues, Ça raconte Sarah avait tout pour me déplaire, et pourtant... Pourtant j'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman sur la passion amoureuse, sur l'état d'exaltation que le sentiment amoureux peu faire naître chez une personne, sur la douleur aussi, que ce dernier ne manque jamais de faire affleurer, comme les deux faces indissociables d'une pièce, l'un alimentant l'autre.

Ça raconte Sarah est un roman court mais dense qui se concentre sur les tumultes de la passion amoureuse, de la flamme qui fait naître le désir jusqu'à la mort du sentiment. Un roman intense.