Play [coup de cœur]

17/1/2020



Alors là, ce film, je ne l’avais pas vu venir. Si je ne regardais pas tous les mercredis quelles sont les sorties de la semaine, je serais passé complètement à côté de Play, et s’eut été fort dommage ! Aucun article parlant du film et aucune publicité vantant ses qualités ne sont parvenus jusqu’à moi les semaines précédant sa sortie. Si cela arrive parfois pour les « petits » films, c’est une chose plus rare lorsqu’il s’agit de « grosses » sorties comme c’est le cas ici. C’est d’autant plus incompréhensible que le film est une comédie talentueuse et audacieuse.

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En 1993, pour ses 13 ans, Max se voit offrir un caméscope. Pendant 25 ans il ne s’arrêtera pas de filmer – ses potes, leurs soirées, leurs 400 coups, les événements marquants des années 90, absolument tout. Caché derrière sa caméra, il subit sa vie plus qu’il ne la vit. Jusqu’à ce qu’il décide que cela a assez duré.

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VOYAGE TEMPOREL MUSICAL

What’s my age again de Blink 182, What is love de Haddaway, Two princes de Spin Doctor ou encore Wonderwall de Oasis, si les tubes des années 90 et 2000 traversent le film et font remonter le fil de leur vie aux spectateurs trentenaires ou quadragénaires, acquérir les droits de tous ces morceaux a coûté une blinde à la production : 1 000 000 €. Soit rien moins que 1/6 du budget total du long-métrage ! Mais vu le propos, il était indispensable de sortir le chéquier, sinon le rendu n’aurait pas été le même et le voyage temporel n’aurait pas eu la même saveur.

Ajouté à cela le souvenir des plus grands événements marquants de ces deux décennies qui ont été intégrés dans le scénario du film et la nostalgie bat son plein pour le plus grand bonheur des nostalgiques. Et comme je fais partie de cette catégorie de personnes, autant vous dire que j’ai pris mon pied !

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DES RÉFÉRENCES EN VEUX-TU EN VOILÀ

J’ai lu un article qui disait que Play était le meilleur film générationnel depuis Le Péril jeune. Si les deux films n’ont rien à voir sur la forme, il est vrai que tout deux font resurgir chez le spectateur des réminiscences du passé et que tous les deux sont des films pétris de qualité – mais je doute que le premier acquerra la même aura que celle que le second a obtenu au fil des années. Max Boublil a beau être plutôt bon dans le film, ce n’est pas Romain Duris.

En tout cas, ce film se situe bien au-dessus du lot en matière de comédie française et est un vrai régal. Une madeleine de Proust géante qui infuse les souvenirs en perfusion aux spectateurs pendant 1h48

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EN RÉSUME

Audacieux dans sa construction et sa narration, Play est un film générationnel intelligent et réussi.


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Un film de Anthony Marciano
2020

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