Ray Celestin - Mafioso [critique]
19/12/2019
Après la Nouvelle-Orléans du début du XXe siècle dans Carnaval, le Chicago de la prohibition dans Mascarade, Ray Celestin nous emmène dans le New-York de l'après-guerre dans Mafioso, le troisième tome de sa série « City Blues Quartet » qui, comme son nom l'indique, en comptera quatre. Jazz, mafia et tueur en série, un triptyque à la toile de fond historique qui m'a tenu en haleine.
New York, 1947 : un mystérieux tueur assassine de sang-froid tous les occupants d'un hôtel de Harlem. On parle d'un meurtre rituel, lié au vaudou. Un suspect est arrêté, condamné. Une ancienne détective de l'agence Pinkerton, Ida Davis, et le patron d'un club en vogue de Manhattan, Gabriel Leveson, se retrouvent mêlés à l'enquête. Ils découvrent bientôt avec effroi que l'affaire est liée à une série de meurtres bien plus importante, impliquant le crime organisé et la haute société de la ville. (Quatrième de couverture.)
MÉLOPÉE TEXTUELLE
Je n'ai pas – encore – lu Carnaval, mais j'avais adoré Mascarade, conquis par le rythme du roman et par la magnificence des descriptions de situations. Si je n'ai pas retrouvé cette magnificence dans Mafioso, je n'en ai pas moins pris beaucoup de plaisir à parcourir cette intrigue policière que traverse une foultitude de personnages ayant existé ; j'y ai d'ailleurs appris, à ma grande surprise, que Ronald Reagan, lorsqu'il était acteur, avait frayé avec le « milieu » ! Ray Célestin fait swinguer le crime comme personne et entraîne le lecteur dans un tourbillon sonore, ce qui ressemble pourtant à une gageure pour un ouvrage littéraire.
Comme à son habitude, Ray Célestin, en conclusion de son roman, fait le point sur les faits historiques relatées dans Mafioso et dresse la liste des libertés qu'il a prises avec ces emprunts à l'Histoire. Et il nous met l'eau à la bouche en nous annonçant que le dernier tome de sa série se déroulera à Los Angeles, en pleine période hippie. Hâte !