SMILF - saison 2 [décryptage]
18/4/2019
Après le succès public de la première saison, c'est en toute logique que Showtime a renouvellé SMILF pour une série de dix nouveaux épisodes. Toujours portée à bout de bras par Frankie Shaw (créatrice, scénariste, réalisatrice et actrice principale), cette nouvelle saison se revèle malheureusement toujours aussi peu enthousiasmante.
SI MAMAN INVOQUAIT LA FANTAISIE
Si le titre de la série laisse entrevoir un ton impertinent et décompléxé (SMILF est l'acronyme de « Single Mother I'd Like to Fuck », soit en français « Mère célibataire que je baiserais bien », et non « Mère célibataire que je me taperais bien », comme de nombreux sites puribonds le traduisent), le résultat est plus décousu qu'irrévérencieux. En multipliant les épisodes conceptuels, les hommages au cinéma et les critiques sociales appuyés, la série s'éparpille et distille l'attention du téléspectateur. Les ambitions sont là, mais le résultat est bancal.
UNE SÉRIE POST ME TOO
Composée en majorité de personnages féminins, SMILF est clairement une série féministe qui n'hésite pas à aborder de lourds sujets comme le harcèlement et les agressions sexuelles. La série laisse également beaucoup de place aux désirs et aux fantasmes de ses héroïnes complexes et dysfonctionnelles. Sur le papier tout est là, mais malgré le talent d'actrice et de réalisatrice de la sublime Frankie Shaw, cela ne suffit pas et cette seconde saison est aussi poussive que la première. Dommage.
EN RÉSUMÉ
Aussi peu convaincante que lors de la première saison, SMILF n'aura pas le loisir de se rattraper dans une troisième saison, Showtime ayant décidé d'annuler la série suite à de nombreuses accusations de dérives autoritaire sur le tournage à l'encontre de Frankie Shaw.