Stefan Zweig – Le Joueur d'échecs [critique]
8/2/2021
Publié à titre posthume en 1943, Le Joueur d’échecs est le dernier roman de Stefan Zweig – un roman qu’il a écrit au Brésil pendant les mois qui ont précédé son suicide le 22 février 1942. S’inspirant de sa propre vie de solitude au Brésil où il tue le temps en rejouant des parties d’échecs, Le Joueur d’échecs est un récit-cadre court mais prenant.
Sur un paquebot voyageant de New York à Buenos Aires, se rencontrent deux joueurs d’échecs que tout sépare : le champion du monde en titre, d’origine modeste et tacticien redoutable, et un aristocrate autrichien qui n’a pu pratiquer le jeu que mentalement, isolé dans une prison nazie pendant l'occupation allemande de l'Autriche – quatrième de couverture.
LE GAMBIT DU ROI
Enchâssant trois récits les uns dans les autres, Stefan Zweig prend du temps pour présenter les deux joueurs d’échecs et leur histoire personnelle avant de narrer l’affrontement épique auquel ils vont se livrer. Tout à la fois court et prenant, il n’est pas étonnant que Le Joueur d’échecs soit devenu un best-seller car tous les ingrédients pour cela sont présents dans le récit.