Stephan Eicher - Homeless Songs - chronique

Pour cause de bisbille avec sa maison de disques, Stephan Eicher a été contraint au silence pendant sept ans ; sept longues années où l’artiste suisse a dû ronger son frein. Tout au plus s’est-il consolé en mettant en musique des textes de Martin Sutter en 2017 et en publiant Hüh! début 2019, un disque où, accompagné d’une fanfare, il revisitait certaines de ses chansons. Sept ans donc après L’Envolée, l’interprète de Déjeuner en paix peut enfin proposer un nouvel album à son public : Homeless Songs. Et s’il est impossible d’affirmer qu’il s’agit là du corollaire de son inactivité forcée, force est de constater que ce quatorzième album studio est un disque qui regorge de morceaux somptueux.

FABULOUS SONGS

Comme souvent depuis le début de sa carrière, Stephan Eicher livre à son public un disque polyglotte où se mêlent plusieurs langues (français, anglais, et dialecte bernois). Mais, surtout, il fait don à ses fans de fabuleuses chansons dont certaines confinent au sublime. Comme ne pas se pâmer d’un bonheur auditif paroxystique à l’écoute des diamants bruts que sont Prisonnière, Niene Dehei, Né un ver (quel morceau, mes aïeux !) ou bien encore La Fête est finie ?

Servi par une production léchée et empreint d’une mélancolie propre aux compositions de Stephan Eicher, Homeless Songs s’écoute le vague à l’âme, cette dernière plongée au plus profond des souvenirs nostalgiques que les mélodies ne manqueront pas de faire ressurgir des entrailles des auditeurs. Personnellement, ces mélodies me font voyager dans mon passé à chaque écoute et me permettent d’accomplir un agréable voyage introspectif.

Homeless Songs est un disque qui comblera les amateurs de chansons douces et mélancoliques.